Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Boutis Loisirs Passion
Boutis Loisirs Passion
Publicité
Derniers commentaires
Archives
25 mai 2007

NOTRE AMIE LA DENTELLIERE

Sophie aime le boutis mais sa véritable passion est la dentelle.

Loisirs en Garrigue étant une association où chacune peut faire "partage de son savoir", lorsque sophie nous a rejoint , elle s'est trés vite proposée pour être animatrice d'un atelier dentelle. Depuis ce temps, certains ouvrages en boutis sont ornés de dentelle.

Aujourd'hui notre dentellière  à Loisirs en Garrigue, nous parle de sa passion.

"La dentelle est une technique qui répond à une définition précise : elle est exécutée sur un support et une fois réalisée, complètement détachée de son support. Cette définition inclut la dentelle à l'aiguille ou aux fuseaux, à l'exclusion de tout autre procédé.

"On ne peut donc la confondre avec le filet ou le tulle brodés, le crochet, le macramé, la frivolité, le tricot, ni avec tout autre tissu présentant les ajourages plus ou moins grands, car  ce n'est ni la légèreté, ni le degré de transparence qui caractérisent la dentelle, mais uniquement les moyens mis en oeuvre pour sa fabrication.

"La dentelle n'apparaît que vers le milieu du XVIème siècle et dans le monde occidental.

"La dentelle à l'aiguille dérive de la broderie qui enrichissait la toile, mais ne lui donnait aucune légèreté, or, le goût dans les objets de lingerie, s'orientaient vers des effets de transparence.

"On s'ingénia donc à ajourer le tissu. Mais l'ajourage de ces dentelures s'avéraient impossible à pratiquer, car le tissu n'eut pas résisté au retrait à peu prés total des fils dans les deux sens. Pour servir d'appui à un travail dessinant des dentelures, on eut l'ingénieuse idée de créer un bâti indépendant fait de fils couchés sur un parchemin. Après avoir exécuté les enjolivements nécessaires à l'aiguille, l'ouvrage étant terminé, on le libérait de son support provisoire. C'est la plus ancienne forme de la dentelle à l'aiguille qui se distingue du point coupé par son indépendance absolue à l'égard de tout tissu de base. En effet, c'est la transformation radicale de la technique bien plus que leur aspect extérieur qui différencie le point coupé de la véritable dentelle à l'aiguille.

"La dentelle aux fuseaux dérive de la passementerie.

"Les chemises étaient coulissées à l'encolure, un galon de passementerie de métal ou de soie maintenant les fronces. On les remplaça rapidement par une passementerie de lin que l'on décousait et recousait plus facilement lors d'une lessive. Ils ont d'abord eu l'aspect de galons étroits, puis la mode étant aux dentelures destinées à garnir les fraises de plus en plus volumineuses de la fin du XVIème siècle et du début du XVIIème siècle, on les hérissa de pointes aiguës.

"Ces "passements dentelés" présentent une combinaison ininterrompue de tresses et de fils tordus deux à deux qui se croisent, se divisent et s'associent pour former un mince et souvent trés élégant dessin géométrique.

"En ce raffinant, en se compliquant, les passements de lin qui s'éxécutaient d'abord par les lingères, exigèrent une main-d'oeuvre spécialisée, de plus en plus experte, si bien qu'il n'est pas exagéré de dire que la dentellière est née de la pratique du métier. Après avoir été, pendant un temps relativement long, appelé "passement" et "passement à dentelles" en raison de son aspect particulier, le travail sorti de ses mains prit le nom de "dentelle", terme qui ne se généralisa que lorsque la "dentelle" se fit à bord droit. Ce terme devrait uniquement désigner les ouvrages aux fuseaux, mais actuellement, il couvre toute la production dentellière quelqu'en soit le procédé de fabrication. Quant au mot "point", il devrait logiquement s'appliquer au seul travaux à l'aiguille puisqu'il implique l'idée de piqûre et demeure, de ce fait, plus conforme à la technique."

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Merci pour cette publication!
Publicité